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Audacieuse intrusion (PV Saya)[A.C.A.]

 
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Auteur Message
Cyril Valtiel



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Messages: 120
Inscrit le: 24 Jan 2015

MessagePosté le: Mer 28 Jan - 18:18 (2015)    Sujet du message: Audacieuse intrusion (PV Saya)[A.C.A.] Répondre en citant

Citation:
Chance insolente ou malédiction ? La question méritait d’être posée, tant les événements avaient pris une tournure ambiguë pour le jeune Jed.
Jeté à corps perdu dans une quête vouée à l’échec, l’obstiné vampire avait fait preuve d’un zèle hors du commun pour obtenir des embryons de pistes : il s’était fait passer pour un mercenaire pour étudier ses employeurs et leurs relations, avait laissé trainer ses oreilles dans tous les grands lieux de rassemblement de la capitale vampirique, et avais récolté partout où c’était possible toutes les informations possibles sur les vampires avérés et ceux qu’il soupçonnait d’en être. Ce travail avait été particulièrement long et fastidieux, et cela faisait désormais plus de deux mois qu’il opérait dans Nocturnia. Ce fut donc avec une joie absolue qu’il eu enfin la possibilité de mettre un nom sur celui qui était son objectif : le seigneur Okonair.

C’était sans doute un pseudonyme, mais la possibilité de pouvoir s’appuyer pour un nom était particulièrement rassurante quand, jusque là, les investigations menées se réalisaient à partir de rien.

Ce nom salvateur lui fut offert par hasard, alors qu’il discutait avec un individu se présentant comme étant l’intermédiaire de son client, un seigneur de la cour nocturnienne qui souhaitait utiliser les talents martiaux d’Oromas pour une expédition vindicative dans la forêt elfique du continent de Nortatem. Le mercenaire improvisé, avait haussé un sourcil interrogateur devant l’énoncé de la mission et intérieurement il avait bouillonné, il avait cependant su garder son sang froid et avait conclu la transaction en se voyant obtenir un lieu de rendez-vous ainsi qu’une date et surtout le nom du commanditaire.

La suite ne fut cependant pas la succession de découvertes excitantes que Jed aurait pu escompter sur ce ténébreux noble et sur ces mystérieux agissements. Il ne trouva rien de plus tangible que de simples rumeurs, les membres de la cour vampirique étant particulièrement inaccessibles. Face à cet implacable constat, Jed dû se contraindre à l’évidence si il voulait des infos sur son adversaire, il devrait les chercher à la source. Au palais du Triumvirat, en compulsant les archives royales.

Voilà pourquoi le jeune espion se demandait si il devait vraiment se considérer comme chanceux d’avoir trouvé une piste sur un pur coup du sort, ou se considérer comme maudit de découvrir qu’elle le menait dans l’un des endroits le plus dangereux qui soit. Surtout pour une créature telle que lui.

Il en fallait, cependant bien plus pour l’arrêter, grâce à son astuce, il parvint à récupérer auprès d’un libraire dont les bras devaient être extrêmement longs, une carte grossière du palais. Grâce à elle, il pu étudier consciencieusement l’architecture de son objectif pour en détailler les possibles voies d’entrées discrètes au nez et à la barbe des sentinelles. En passant, il eu le plaisir de constater que les quelques failles qu’il décela requerrait de sa part toutes ses facultés d’équilibriste pour être exploitées. Ce château ne semblait pouvoir être infiltré que par un vampire ou un individu capable de voler. Ironique.

Chaque détail de son plan fut étudié sous tous les angles possibles, chacun de ses mouvements devant être anticipé, afin de n’autoriser aucun droit à l’erreur. Il se doutait bien que s’il se faisait prendre, il se ferait détruire sans aucune forme de procès. Il était hors de question de se ferait prendre.

Ainsi, il lui fallu une semaine pour se préparer convenablement et c’était avec une détermination sans borne dans l’âme qu’il s’était retrouvé à observer, depuis le toit de l’habitation qui lui servait de perchoir, l’imposante silhouette que le palais avait découpé dans une nuit sans lune. Parfait décor pour sa fol entreprise.

Concentré comme jamais il ne l’avait été jusqu'à présent sur aucun de ses mouvements, il se mit à quatre pattes pour s’élancer contre le mur d’enceinte du domaine. A peine rencontra-t-il le mur, qu’il s’y agrippa en façonnant, à l’aide de ses dagues, des prises dans les joints des blocs de marbres. L’ascension fut extrêmement aisée, les lames s’enfonçant sans difficulté dans les interstices et l’apprentie alpiniste eu tôt fait de se retrouver accroupi sur le mur d’enceinte, observant de ses yeux perçant les mouvements du personnel de garde.

L’analyse des déplacements n’eu pas le temps d’être correctement faites qu’il se retrouva contraint de se cacher ailleurs, dans les branchages de l’un des arbres qui siégeait au bord du jardin intérieur.

Bien dissimulé dans les branchages, il pu se servir de son nouveau point de vue pour continuer tranquillement son analyse, recréant dans son esprit le futur trajet qu’il aurait à emprunter pour pouvoir atteindre la relative protection des couloirs du château.

Une fois le parcours déterminé, il s’élança hors de sa cachette pour traverser l’immensité ténébreuse du jardin royal, se tapissant dans l’ombre à chaque étape périlleuse.
Le nombre de ces étapes étaient tel qu’il lui fallut près d’une heure pour atteindre le mur du palais, mais ce temps avait été prévu et c’est sans stress qu’il l’escalada, de la même façon qu’il avait franchit le mur d’enceinte.
Cette fois ci, il y avait plus de hauteur à franchir mais c’était un fait connu, la dureté supérieur des interstices ne l’était pas par contre, ceux-ci cédaient malgré tout à ses assauts, mais leur résistance ralentissait grandement la vitesse de progression de l’infiltré.

Ce ralentissement et le surplus d’attention que réclamait l’ascension poussa Jed à oublier le timing et il ne se rendit compte qu’in extremis du dangereux retard qu’il avait pris dans ces prévisions : il entrerait bientôt dans le champ de vision d’une sentinelle, il fallait qu’il improvise un plan de secours.

C’est ainsi que poussé par son instinct aiguisé de survie, il prit appuie sur Yamo et se penchant pour la saisir de sa main, il s’élança de toute la puissance qu’il était capable de développer dans une seule jambe pour bondir jusqu'au balcon le plus proche.

Là, il atterrit en souplesse derrière la protection visuelle de la balustrade, n’ayant presque produit aucun son. A son grand soulagement, personne ne semblait l’avoir repéré mais il ne pu se réjouir qu’à peine une demi-seconde dans son for intérieur. Tout son plan venait d’être compromis, il ne pouvait repartir ou continuer sa progression sans se retrouver obligé d’agir à l’aveugle. Il était bloqué, et avait introduis beaucoup trop de hasard dans les conditions de réussites de son entreprise. En d’autre terme, il se trouvait maintenant dans une situation ou sa mort était une éventualité tangible.

« Hé bien tant pis ! » Pensa-t-il. Il avait une mission à accomplir, il irait jusqu’au bout. Oubliant toute idée de fuite, il s’approcha lentement de la fenêtre de la chambre devant laquelle il avait atterri, l’ouvrant avec précaution, limitant les bruits au maximum. Espérant pénétrer dans une chambre inoccupée ou du moins par un individu au sommeil suffisamment lourd.


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Citation:
Cela faisait un petit moment qu'elle n'avait plus eu de nouvelle de celui qui était censé être son maître et son professeur. Un petit moment qu'elle errait comme un fantôme dans les couloirs du palais, recherchant désespérément celui qui l'avait hébergée et a qui elle avait donné tout ce qu'elle avait. En l'occurrence, en plus de sa douceur, son corps.
Elle avait passé de bons moments avec lui mais aussi de moins bons.
Saya ne quittait le palais uniquement pour se nourrir, car il le fallait bien. Mais elle, qui avait été une si cruelle chasseuse, n'éprouvait même plus de plaisir à laisser ses oiseaux se délecter de la victime encore en vie.
Ces spectacles sanglants, qui avait fait d'elle une terreur dans le royaume vampire, ne lui apportaient même plus la satisfaction d'antan.
Et en cette soirée lugubre, Saya ne manquait pas à la règle. Elle était à nouveau présente au poste.
Dans les couloirs du palais, à errer, ouvrant un peu toutes les portes, farfouillant de-ci, de-là pour tenter de trouver quelque chose qui aurait pu la mettre sur la voie de la vérité quand au sort de Rei.
Et comme toujours, il n'y avait rien...rien d'intéressant que des vieux bouquins et d'autres broutilles sans importances.
Elle dut se résigner et sortit de la dernière pièce, avant de se diriger vers les balcons.

L'air était pur au dehors. Le brouillard s'était levé sur le continent et les plaines étaient invisibles sous cette couverture grisâtre et lugubre.
Seule la Lune paraissait y voir quelque chose. En effet, l'astre et sa face lunaire jetait un halo lumineux sur notre belle à la peau d'albâtre.
Saya. Son regard pourpre levé vers la reine de la nuit, elle respirait à plein poumon cette odeur de mort qui régnait sur le pays. Une odeur de mort que son armée de charognard ne faisaient que rendre un peu plus glauque.
En parlant de ses derniers, il y avait près d'elle toujours le général de cette troupe de corbeaux. mesurant près d'un mètre quarante, il avait en somme, la taille d'un adolescent, ou alors, d'un homme de petite taille.
Toujours fier, son bec serti de petites dents tranchantes, brillait et de temps à autres, l'on pouvait percevoir une langue fourchue en sortir.
Ses yeux de la même teinte que celle de sa maîtresse avait cette lueur de machiavélisme emprunt de méfiance, qu'avaient tous les spécimens de son armée.
Il était loyal envers elle depuis qu'elle l'avait sauvé d'une mort certaine, lui qui s'était pris dans un piège alors que Saya n'était encore qu'une toute petite fille.

La vampire lui caressait la tête, machinalement, sans vraiment se concentrer. L'oiseau était assez inquiet de voir à quel point sa maîtresse avait changé. Elle ne passait plus de temps avec sa horde de corbeau, à courir les plaines la nuit venue pour aller effrayer quelques paysans et autres créatures qui se seraient par mégarde perdu en ces terres reculées.
Elle ne prenait même plus soin d'assurer ses arrières lorsqu'elle sortait. Une insouciance que jamais il ne lui avait connue et qui le mettait mal à l'aise au plus haut point. Peut-être n'était il qu'un oiseau, mais pas n'importe lequel.
Il aurait aimé qu'elle le comprenne. D'autant plus qu'il avait eu vent d'un personnage qui cherchait à retrouver la trace du seigneur vampire. Il le lui avait dit, dans leur langue qu'eux seul pouvaient comprendre, mais elle s'était contenter de dire qu'elle verrait bien le moment venu.

-Oras...va t'en. Laisses-moi pour cette nuit. Allez donc, toi et ton armée, parcourir les plaines et vous amuser.

-...

-Je sais. Ne me regardes pas comme ça. Je suis assez grande pour savoir que faire. Et ne discutes pas mes ordres. VA !

Râlant un peu, Oras fini par prendre son envol, embarquant avec lui une cinquantaine d'autres oiseaux de malheur, dans un concert de battement d'ailes. Un dernier regard sur sa maîtresse et il partit au loin.
Tous ceux qui étaient dans les environs proches pouvaient les voir, ce cortège étrange qui formait un nuage noir de mauvais augure.

Saya s'étant assurée qu'ils avaient obéis, soupira et décida de rentrer dans le palais. La Lune venait de disparaître et c'était une mauvaise chose que de rester dehors, Surtout qu'il ne faisait pas des plus chaud. Et bien que sa peau était d'un touché glacial, elle ne supportait pas les frissons dont elle était parcourue à cause du frais.
S'enveloppant dans une large cape, elle retourna dans l'imposante bâtisse et se rendit là où elle s'était jurée pourtant de ne jamais retourner, les appartements de Rei.

Poussant l'imposante porte de bois, elle s'attendait presque à le voir, son corps musclé et mâte, le regard sévère, lui demandant où elle était passée.
Mais elle fut bien déçue de constater que la pièce était affreusement vide. Il y avait sur la table encore quelques verres à moitié plein que les domestiques avaient eut ordre, par elle-même, de laisser sur place.
La jeune femme fit le tour de la pièce, passant ses ongles tranchants sur les murs, avant de s'arrêter un instant vers les hautes fenêtres.
Tandis qu'elle laissait son regard se perdre sur l'horizon, ses doigts jouaient avec les riches étoffes des rideaux de couleur sang.
Au dehors, il n'y avait rien. De temps à autres, une bête trahissait sa présence par un cri, qui finissait presque aussitôt par se taire.
Saya passa une main tremblante dans sa chevelure de jais et...

Elle tendit l'oreille. Il lui semblait avoir entendu un son. Un son qui n'avait pas sa place ici. Un sourire se dessina sur ses lèvres, faisant un instant briller ses canines. Passant sa langue sur sa dentition immaculée, la vampire susurra:

-Tiens tiens...la prédiction d'Oras serait elle pour ce soir ?

Un rire discret sortit de sa bouche, tandis qu'elle s'éloignait des fenêtres pour aller enfiler quelque chose de plus confortable que sa lourde robe bleu nuit. Elle opta pour une fine tunique de satin noir, contraste flagrant avec la couleur cadavérique de sa peau. Elle tressa sa longue chevelure et se glissa dans le fauteuil de Rei. Le tournant dos à la fenêtre qu'elle venait de quitter, elle attendait, jambes croisées, patiemment la venue de son invité.
Elle ne savait pas pourquoi, mais ses sens lui disaient qu'il n'allait pas tarder à entrer dans la pièce. C'est du moins le seul moyen de pénétrer dans le palais à cette heure-ci sans se faire repérer.

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Citation:
A l’instant même où le battant de la fenêtre s’entrouvrit sous la délicate pression des doigts de Jed, celui-ci mit tous ses sens en alerte, se refusant à pénétrer dans une pièce si sensible, dont la dangerosité n’aurait pas été convenablement évalué. Il sentit ainsi une présence… et pas n’importe quelle présence.
Même si cela n’était pas si étonnant, compte tenu de la situation, le jeune intrus fut désagréablement surpris de reconnaitre une effluve si fortement caractéristique de la gente vampirique : une odeur ténue de sang mêlé, de chair étouffée, de fleurs séchées et… étrangement de celle qui caractérise les corbeaux.

Ne pouvant de toute façon plus reculer, il continua son action d’ouverture, laissant ses yeux virer au rouge et capter toutes les particules de lumières environnantes pour s’assurer la vision la plus nette possible. Rien qu’à l’odeur, il avait déterminé un nombre vitale d’informations : La pièce était occupée par un vampire de sexe féminin, vieille de plus de 500 ans au moins, elle n’était pas allongée sur le lit mais cachée ailleurs, juste devant lui, tapis dans l’ombre ou masquée par un élément du mobilier. Était-elle éveillée ? C’était fort probable étant donné sa position, tout du moins aurait-elle le sommeil léger. Des données qui n’arrêtèrent pas l’inconscient visiteur dans sa décision d’entrer.

La fenêtre s’ouvrit en grand et Jed pu se glisser sans bruit dans la pièce, tous les sens aux aguets. Ses yeux rougeoyant balayèrent prudemment chaque détail de la pièce ou il se trouvait, et quelle magnifique chambre c’était. Le jeune vampire n’avait eu que très rarement l’occasion de pénétrer dans un palais, et encore… la demeure royale des elfes ne soutenait pas la comparaison avec la richesse de la décoration qui s’offrait à son regard aiguisé. Il n’y avait pas un élément qui ne soit pas un signe ostentatoire de royauté. Le lit à baldaquin, qui fut la première chose à accroché son regard, se parait de mille dorures ciselées venant mettre en valeur une boiserie qui semblait avoir été conçu comme une œuvre d’art ; le tout faisant office de parfait écrin à une literie composée d’étoffes au raffinement inaccessible pour l’œil ignorant du jeune garçon mais qui se laissait aisément deviner. Le reste du mobilier était au diapason de ce qu’il avait eu le loisir de détaillé jusque là et les murs n’étaient pas en reste, somptueusement décoré de tableaux anciens et ornées des armoiries qu’il reconnu aisément pour les avoir vu sculptée aux portes de la ville : le blason du roi liche Rei. Celui-ci était déjà très impressionnant à voir, taillé dans le marbre noir, il diffusait, ici, une absolue aura de toute-puissance.

Cependant tout ce débordement de luxe n’avait pas fait perdre de vue à l’espion en herbe, ses impératifs concernant la présence qu’il avait détectée, au contraire… son regard s’était braqué sur le fauteuil de la pièce. Curieusement tourné, dos à la petite table qui devait être son accessoire, suffisamment haut pour cacher une personne.sa logique et surtout son odorat ne le trompais pas, quelqu’un y était assis, masqué à sa vue.

Pas le moins du monde intimidé et déterminé à confronter l’occupante des lieux, il se mit en marche, se retenant de prononcer le moindre mot. Estimant qu’en tant qu’intrus, qu’en tant que cadet et surtout qu’en tant que probable force inférieure, il était plus poli et prudent de laisser à son hôte le plaisir d’avoir l’impression de surprendre.

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Citation:
Saya entendit la fenêtre s'ouvrir. Ainsi, ses prédictions avaient été des plus corrects. Son visiteur, visiblement jeune, mâle ou femelle (Saya n'avait jamais été vraiment très douée pour la détermination du sexe par l'odeur), avait suivit le schéma le plu logique pour entrer. Il était passer par la seule fenêtre qui n'était pas dans la ligne de ronde des gardes.
Certains auraient probablement dit que c'était là de l'insouciance de la part du seigneur des lieux, mais en fait, c'était une forme de pudeur. Et qui d'autre que son ancienne favorite elle-même, pouvait le prouver ?

Quoi qu'il en soit, l'intrus avait trouvé la chambre de Rei. Le roi Liche en personne avait dormi, manger et pris part à des jeux charnels dans ses appartements.
Dans son fauteuil, Saya attendait patiemment. Elle savait que le jeune homme sentait sa présence. Car elle avait toujours su qu'elle n'était pas discrète à cause de ce handicap qu'était l'odeur que dégageait son corps. Une odeur musquée, attirante.
Un handicap qui aurait pu lui couter la vie bien des fois, si elle n'avait eu cette agilité au combat et cette rapidité dans ses gestes.
Ainsi que, avouons-le, l'aide précieuse de ses soldats annonciateur du chaos.

Saya respirait lentement, faisant le moins de bruit possible, car après tout, elle n'était pas sûre à cent pour cent que son invité surprise l'aie repérée.
Les jambes croisées, un coude posé sur son genou, elle passe, quelque peu pensive, ses ongles sur ses lèvres carmines.
Les yeux mi-clos, elle attend que son cher petit vampire ne daigne parler, mais au vu du silence pesant qui règne dans la pièce, elle se décide à ouvrir le bal en premier, restant cependant dans son siège.

-Inconscience ou courage ?

Sa voix sortait de derrière l'imposant trône en bois massif dans lequel était sculpté comme presque partout dans la pièce, les blasons de Rei.
Décroisant ses jambes, elle s'enfonce un peu plus dans ce siège confortable et reprend.

-Comment dois-je interpréter cette venue ? Dites-moi ? De l'inconscience juvénile et stupide ou alors...du courage viril et emprunt d'une certaine...voyons...curiosité à l'égard du royaume vampirique ?

Saya se leva enfin, étirant son long corps massif, tapant dans ses mains et allumant ainsi les bougies éteintes, illuminant d'un seul coup cette pièce emplie des richesses d'un homme qui fut...
Elle se tourna vers l'inconnu et souris en se rendant compte qu'elle avait au moins eu raison sur un point, c'est qu'il était un vampire, comme elle.
Pour ce qui était du sexe, elle n'aurais su...et puis...pour l'âge, c'était encore à voir, bien qu'il était plus probable qu'il soit plus jeune qu'elle que le contraire...

La vampire restait à quelques mètres de lui. Elle ne détachait pas son regard de sa personne, restant sur ses gardes, comme à ses habitudes.
Voir un étranger dans le royaume de son ancien maître lui redonnait une sorte de second souffle. Un peu d'action lui ferait le plus grand bien.
Un battement d'ailes la fit se sortir de ses rêveries. Oras venait de se poser, l'air de rien, sur la fenêtre encore ouverte. Il avait du sentir le fouillis qui règnait dans la tête de sa maîtresse. Ou alors, il avait sentit dés le départ la présence du jeune vampire et l'avait suivit jusque là depusi qu'il avait quitté Saya sur le balcon.
Un instant d'innatention et elle repartit dans son étude de son "adversaire"...


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Citation:
Aucun son, aucun mouvement perceptible… Jed avançait dans les ténèbres et tout semblait figé, son odorat le trompait-il ? Était-il victime d’une illusion ? Cette idée ne faisait qu’accroitre son stress... il était dans la chambre du vampire le plus redouté d’Etheria et il devait donc se préparer à toute les éventualités, même les plus improbables.

Fort heureusement pour sa paranoïa naissante, une voix s’éleva bientôt, laissant échapper une courte question portée par des mots débordants de sensualité et de d’assurance.

Le jeune vampire se figea, portant instinctivement la main au fourreau de l’une de ses dagues. Mais bien avant qu’il n’eut pas le temps de formuler une réponse, la voix s’élevait de nouveau, sèche et sucrée, amusée et enrobée d’une curiosité factice. La main toujours appuyée sur le manche de Miyui, il vit son interlocutrice accompagner ses paroles par des actes, se dévoilant à lui : une beauté d’ébène et d’albâtre à la stature impressionnante et aux formes particulièrement généreuses. Jed n’en fut cependant pas rassuré pour autant, dégageant sa lame de son fourreau quand il la vit esquisser un mouvement qui, fort heureusement se conclu par un simple entrechoquement de main et l’invasion de la pièce par une lumière à l’effet particulièrement aveuglant sur une pupille habituée à la pénombre.

Relâchant instinctivement le manche de son arme, qui vint se reglisser tranquillement dans son fourreau, la créature de la nuit recula d’un pas, tête en pointée vers le bas, orbites froncées. Il lui fallu un court temps pour permettre à ses yeux de reprendre leur teinte végétale moins photosensible. Quand il releva le visage il pu de nouveau détailler celle pour qui il était un intrus.
Il aurait pu tomber sur quelque chose de bien plus désagréable à regarder, ayant touché juste dans sa première description, mais cette fois ci, il pouvait apprécier chaque parcelle de son anatomie dans l’harmonieux ensemble qu’ils composaient. Souriant malgré lui, il haussa les épaules avant de répondre avec espièglerie :

- « Il faut évidemment l’interpréter comme une preuve de courage viril comme vous dites, un simple inconscient n’aurais pas pu tromper la vigilance des garde du palais comme je viens de le faire. »


Les mains écartées de part et d’autre de son corps, paumes relevés en direction du plafond, Jed étudiait la physionomie de son interlocutrice, cherchant à y découvrir tout signe d’agressivité. Il avait décelé de l’amusement dans sa voix, peut-être voudrait-elle jouer avec lui, et peut-être pourrait-il profiter du répit qu’elle lui offrirait pour murir un plan d’évasion.

Derrière lui, un bruit caractéristiques lui parvint aux oreilles, le perturbant dans son naïf espoir. Un oiseau de grande taille venait de se poser sur le balcon, un corbeau à l’odeur… signe de mauvais augures ? Le jeune espion préféra ne pas trop y songer.

- « Maintenant que vous m’avez surpris en pleine infraction, comptez vous me faire souffrir milles tortures ? Ou suis-je assez chanceux pour être tombé sur une des rares occupantes de ce belliqueux palais à ne pas chercher à m’être irrémédiablement désagréable ? »

Le tout pour le tout, si il devait mourir, qu’il ai, au moins, la décence d’accepter son sort avec panache.


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Citation:
Le sourire de Saya s'agrandit lorsqu'elle le vit si méfiant...sa main à son arme, elle pencha la tête sur le côté, jouant avec une de ses longues mèches.
Il paraissait tellement frais le petit vampire qui lui faisait face, qu'elle l'aurait croqué tout cru. Mais il ne fallait pas qu'elle s'égare. Car comme il le disait, il devait être assez talentueux pour ne pas se laisser prendre. Enfin...les gardes du palais et elle en avait eu la preuve à bien des reprises, n'étaient pas ce que l'on pouvaient qualifier de très...téméraire ?
Bien souvent elle avait proposé de laisser la surveillance du royaume à ses oiseaux, mais à chaque fois et avec, qui plus est des excuses qui ne valaient pas grand chose, on avait refusé son offre. Pourtant, quoi de plus efficace qu'une horde d'oiseaux pour la surveillance ?
Enfin bon. L'heure n'était pas à la critique, mais plutôt au jeu.

Ses yeux pourpres rivés sur la lame qu'il avait sortit, elle fronça les sourcils, en arcquant un, un petit sourire pervers en coin.


-He bien vous n'avez pas attendu longtemps avant de me dévoiler vos...attributs...

Sur le mot attribut, elle avait usé de ses talents de vampires pour, avec une vitesse fulgurante, venir se placer juste derrière lui.
Il était bien plus petit qu'elle. Cela lui donnait un avantage certain. Car si elle avait appris quelque chose avec le temps, c'était bien de ne pas trop compter sur le fait d'être ancienne. Les plus jeunes vampires avaient des connaissances nouvelles, qu'elle même n'avait pas acquit.
Lentement, elle approcha ses lèvres de son oreille, sans geste brusque, pour lui montrer qu'elle n'avait aucune hostilité envers lui. Du moins, pas tant qu'il se tenait à carreau.
Elle avait écouté attentivement ce qu'il venait de dire et cela la fit rire. Elle riait de voir qu'il était, en plus de courageux, légèrement moqueur sur son sort. Peut-être était-ce une manière bien à lui de montrer ce qu'il valait...

-He bien...la torture, ce pourrait être intéressant...amusant...

La vampire passa un ongle tranchant dans sa nuque et le contourna pour aller vers la fenêtre.

-...mais je crois que les cris de terreur et de souffrances ne sortiraient pas avec vous...

Elle tendit la main pour faire venir l'oiseau et une fois qu'elle le vit entrer à sa suite, elle s'accroupit pour lui caresser lentement la tête et son bec crochu, avant de se tourner vers l'inconnu.

-Je me trompe ?

Saya se releva et revint vers le centre de la pièce, appuyant ses fesses sur le bord du lit, les bras croisés.

-Mais en dehors de tous ces beaux discours...dites moi...que faites-vous ici ?

Saya aurait pu appeler les gardes, ou le jeter elle-même dehors. Elle aurait tout aussi bien pu profiter de lui ou alors, comme il l'avait proposé si gentiment, le torturer. Après tout, n'était-ce pas un de ses anciens plaisirs ? La souffrance de l'autre, le sang qui coule, les cris...toutes ces pensées qui la faisait désormais frissonner ?
La jeune femme chassa ses idées perfides en secouant la tête lentement, un lèger soupir (nostalgique ?) sortit de ses lèvres rouges.
Elle reporta alors son attention sur son compagnon ailé, caressant sa tête noire, attendant une quelconque réaction de son petit vampire.


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Citation:
Les soupçons de l’aventureux vampire furent vite confirmés par les réactions de la blanche demoiselle. A peine eut-il fini son cabotinage, que celle-ci avait usé de ses capacités pour le surprendre. Sans qu’il ne puisse réagir, elle s’était retrouvée dans son dos, lui fournissant par la même occasion une information relativement utile : Elle était bien plus rapide que lui.

Ce constat aurait pu lui faire peur si les manières de sa jolie tortionnaire n’étaient pas aussi doucereuses et délicieusement infantile. Ne pouvant s’empêcher de ressentir une vive excitation lui foudroyer le corps lorsque le souffle de la maudite vint lui envelopper le lobe de l’oreille, la présence rapprochée de sa peau offrant à ses sens un bouquet élargi de parfums multiples, entêtants et mystérieux. Elle parlait de torture, mais dans sa voix de miel se lisait un désir différent, que Jed ne parvenait pas encore à saisir tant il était insondable. Aussi complexe que le plaisir mêlé qui crispa légèrement sa peau quand une petite lame, un ongle en vérité, vint éprouver l’élasticité de sa nuque d’un mouvement à la précision diabolique.

Ce qu’il ressentit à ce moment tenait plus du délice que de la terreur, si intensément qu’il fut frustré de la sentir s’éloigner. S’en octroyant le droit, il pivota sur lui-même pour la regarder se déplacer avec une grâce qui, si la rencontre se serait pas faites d’en d’autre circonstances, aurait trahis son appartenance à la haute noblesse du comté. Il la vit, ainsi, tendre avec élégance le bras pour inviter l’étrange oiseau à les rejoindre. Comme l’avait senti le jeune chasseur, l’animal était un corbeau, mais sa taille était proprement surnaturelle, tout comme la présence de ces dents que l’on devinait alignées en rangs serrés sous son bec. La captivante vampiresse avait agit sans cesser de parler et quand elle posa sa question, Jed retrouva aussitôt toutes ses capacités de raisonnement, l’arrachant à son état contemplatif :

- « Vous avez parfaitement raison très chère, mon état de vampire me préserve de presque toutes les douleurs, mais je ne doute pas que vous trouverez le moyen de rendre l’activité attrayantes à vos yeux et insupportable à ma raison. »

Se moquer ainsi des risques qu’il encourrait renforçait sa vivacité d’esprit, le rendant plus enclin à jouer le jeu du vice et de la perversion avec l’experte que semblait être la jeune fille.

Il ne la lâchait pas du regard, suivant attentivement ses mouvements calculés à l’extrême, l’observant dans son attitude profondément provocatrice avant qu’elle ne lui soumette la fameuse question qui s’imposait à la situation, une question qui, pour l’occasion, avait été enrobé avec une curiosité criante de sincérité.

La réflexion qui se déclencha dans l’esprit de l’impertinent intrus, se fut avec une rapide simplicité. Que devait –il cacher ? Absolument rien, qu’importent ces motivations, le traitement serait le même. Tel était son point de vue.

C’est ainsi qu’il vint reposer ses propres fesses contre le rebord d’une table, servant de support à deux verres à moitie remplis, croisant les bras de la même façon que son hôte et lui offrant son habituel sourire insouciant :

- « Oh ce que je fais ici ? Ma chère c’est une sacrée histoire, car vous vous doutez bien qu’être contraint de se lancer dans un projet tel que l’infiltration du palais du Triumvirat n’est pas quelque chose qui arrive souvent. »

Avec une infinie lenteur il libéra Miyui de sa gaine, une dague à la lame dorée et faiblement zébrée de noir, l’objet dans sa main, manier avec une fluidité surnaturelle, se mit à tournoyer sur sa paume, sous l’action de ses doigts, avant d’évoluer avec grâce autour de ses doigts. La jeune fille avait son corbeau, Jed avait son propre compagnon :

- « Voyez vous je viens de Nortatem, et il semblerait qu’un noble de votre court nourrisse de sombre desseins à l’encontre des habitants de la grande forêt. Peut-être le connaissez-vous ? J’ai cru comprendre qu’on le nommait « Seigneur Okonair » parmi les petites gens et si je suis venu au palais c’est pour parvenir à vos archives et à découvrir ou je pourrais débusquer ce désagréable voisin pour le… « convaincre » de changer d’attitude. »

Il stoppa le mouvement de sa dague, la repositionnant dans son étui, son sourire un peu plus étiré, dévoilant ainsi sa dentition toute vampirique. Une idée venait de naitre de son esprit échauffé. Peut-être venait-il de se confier au seigneur Okonair lui-même ? Cela lui semblait peu probable, mais après tout quand on joue de malchance, rien n’est impossible.

C’est ainsi qu’il se redressa, avançant d’un pas vers son vis-à-vis :

- « Oh mais voilà que j’évoque un nom et que je me rends compte que je ne me suis pas présenté ! »

Il exécuta aussitôt une obséquieuse révérence :

- « Je suis Jed Oromas, vampire indépendant à l’autorité du roi-liche »

Il en faisait peut-être un peu trop, il fallait dire que derrière son sourire et ses manières, se cachait un profond stress et une fascination propre à lui faire perdre toute prudence face à un adversaire si potentiellement dangereux.


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Citation:
Saya l'écoutait. Mi-fascinée, mi-méfiante. Car si ce n'était pas elle qu'il cherchait, c'était quelqu'un de sa race. Et malgré elle, elle leur devait allégeance et bien plus encore. D'autant plus que ses défunts parents n'auraient pas aimé la voir trahir les siens...et pourtant...
Pourtant, tandis que sa main jouait dans le plumage de Oras, ses yeux comme hypnotisé par la facilité déroutante avec laquelle son interlocuteur maniait sa dague, l'agilité de ses doigts, la vampire ne pouvait s'empêcher de resentir quelque chose pour ce jeune intrus. Pas de sentiments, se mot ne faisant pas partie de son vocabulaire, mais comme une sorte de compassion.
Après, en était-ce réellement ? Les créatures sombres ne pouvaient décemment pas en resentir...surtout pour un traitre à la race.
Mais Saya avait envie de l'aider dans sa quête de ce seigneur...

Après avoir écouté les raisons de sa venue, elle ne put s'empêcher de laisser un rire étrange sortir de sa gorge. Le corbeau lui-même aurait rit...s'il savait seulement ce que voulais dire ce mot.
Elle riait, une main placée poliment devant ses lèvres pulpeuses.
Il était plus puéril qu'elle ne l'aurait cru...du moins, c'est ce qu'elle pensait. Ne venait-il pas de lui dévoiler ses plans sans même opposer quelques résistances ?
Alors soit...il était plus sot qu'il ne paraissait...soit...il n'avait absolument rien à cacher.
Mais ce qu'il venait de faire était assez imprudent de sa part. Car elle aurait put être le fameux seigneur Okonair.
Fort heureusement pour ce petit chanceux, ce n'était pas le cas. Du moins, pas qu'elle le sache. Mais quand même...elle aurait tout aussi bien pu être une de ses concubines...ou pire...une favorite.

Son rire cessa net, lorsqu'il lui dévoila son identité. Regardant un instant Oras dans les yeux, elle arqua un de ses fins sourcils de jais.

-Ola...mon ami...quel bel imprudent vous faites ! Ne vous dévoilez pas tant...vous ne savez pas qui je suis...ce pourrait être dangereux...

Saya se surprit à parler sur un ton quasi maternel, sévère. N'importe quel autre de sa race aurait probablement laisser faire, usant de fourberie et de mesquinerie pour continuer d'en apprendre sur sa personne.
Et en temps normal, elle n'était pas en reste côté fourberie. Elle était même probablement une de pire.
Que lui arrivait-il depuis qu'elle avait perdu sa place auprès de Rei ?
Saya laissa échapper un soupir. Et si, elle se fourvoyait totalement, que la sottise de ce Jed était une forme de manipulation de sa part et que tout était calculé depuis le début ?

Trop de choses se bousculaient dans la tête de Saya et elle finit par en perdre totalement le fil de la conversation. Elle releva la tête et, comme pour se redonner une certaine contenance, effaçant toute trace du doute qui l'avait assailli à l'instant...un doute terrible qui lui faisait encore mal tant ce n'était pas dans ses habitudes, elle frappa deux fois dans ses mains et une servante fit son entrée dans la pièce. Elle s'inclina devant les deux vampires.
Bien évidemment, Jed ne risquait rien, car cette jeune sotte pouvait simplement penser, si elle pensait, qu'il était un ami de sa maîtresse.

-Apporte-nous de quoi nous abreuver .

La jeune femme, après mainte et mainte courbette, sortit de la pièce et disparut dans les dédales de couloirs du palais.

-Je pense que vous avez soif...

Saya était ravie de voir qu'elle avait réussi à chasser ses doutes en s'occupant d'autre chose. Elle s'était même attardée à la contemplation du cou de la jeune servante. Elle y avait déjà planté ses crocs, c'est pourquoi elle portait des marques de morsure bénigne et était si pâle...
Elle détourna la tête et laissa cette fois ses sens se diriger vers la veine palpitante du vampire. Ce n'était pas dans ses habitudes disons...alimentaire que de s'abreuver du sang d'un maudit, mais après tout...un peu de changement ne lui ferait pas de mal...
Un sourire...

*Mmm oui...pourquoi pas*


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Citation:
Alors que Jed se donnait en spectacle, son public, lui, pouffait d’un petit rire poli. Il y aurait pu avoir plusieurs significations cachées devant une telle réaction, plus ou moins flatteuse pour l’apprenti comédien, mais au-delà de toutes ces considérations d’estime se terrait un autre constat aux vertus rassurantes : il ne laissait pas la jeune femme de glace et lui donnait probablement l’envie de jouer.

Le jeu serait son salut dans cette situation, car tant qu’il y aurait un jeu entre eux deux, il aurait toujours une chance de sceller cette rencontre différemment que par l’échec de sa mission et sa destruction.

Lorsque celle-ci s’exclama après sa présentation, il se surprit même à espérer quelque chose de plus salvateur simple qu’un jeu dangereux.

- « Oh mais pensez vous bien que qui que vous soyez, je pense déjà courir un grand danger… alors quitte à courir un risque autant l’affronter avec élégance. »

Il nota cependant qu’elle ne s’était pas présentée, c’était impolie de sa part mais cela avait été masqué sous la forme d’une mise en application de ses recommandations de prudence. Extrêmement pratique et donc sujet de crainte pour l’imprudent hemophage. Il était loin d’être en position de deviner le jeu que comptait mener sa ténébreuse compagne… soit, il semblait malgré tout qu’on lui offrait le temps de le déterminer.
Surtout qu’il eu l’impression, en scrutant les évolutions du comportement de son interlocutrice, qu’elle se posait aussi beaucoup de questions sur son propre jeu. Si tant est si bien que cet apparent jeu d’expression faciale n’était pas un masque de comédie.
Ah qu’il était stimulant de faire face à un vampire sur son propre territoire.

Tout perdu qu’il était dans ses conjectures, il fut ramené à la réalité par un claquement de paume qui fut presque simultanément suivi par l’ouverture de la large porte de bois qui reliait la chambre et le couloir. Bien malgré lui, Jed ne put retenir un mouvement de garde, mais il se retint suffisamment rapidement pour que celui-ci ne soit perceptible que par un œil entrainé. La personne qui venait de faire son entrée n’était pas un garde, juste une servante. Une domestique ? Cela semblait étrange que sa comparse ressente le besoin d’en appeler une, étrange et donc générateur de méfiance.

Méfiance, heureusement apaisée par les paroles enrobées de miel de la sombre dame.
Elle lui proposait à boire ? Très encourageant pour le moment et annonciateur de tout un tas de possibilités excitantes et salvatrices.

- « Vous pensez avec sagesse noble dame… mon escapade et l’émoi que je ressens face à ce petit entretien imprévu en votre compagne m’ont mis dans un tel état d’excitation qu’un peu de sang serait le bienvenu pour me relaxer. »

Il ne se perdit pas à détailler la servante, elle était revenu et était reparti aussitôt, et de toute façon, son regard ne pouvait pas se détacher de sa consœur maléfique. Celle-ci d’ailleurs avait paru le regarder avec une intensité qu’il connaissait bien : de la prédation. Cela augurait-il du mauvais ? Très probablement et ce ne fut pas son délicieux sourire qui viendrais faire pencher la balance vers l’optimisme.
Il lui répondit tout de même avec toute l’amabilité du monde, s’installant cérémonieusement à la table, l’invitant du geste à le rejoindre :

- « Je pense que nous serons mieux assis, j’espère bien d’ailleurs profiter de ce verre pour en apprendre un peu sur la personne que le hasard à mis sur ma route. »

Il n’eut pas le temps de voir la noble dame vampire esquisser un mouvement que son intention fut captée par le retour de la servante.


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Citation:
Saya aimait beaucoup les manières de Jed. Il était quelque peu cérémonieux, peut-être un peu trop, mais c'est ça qui lui plaisait.
En plus du fait de sentir en lui une pointe d'humour et un petit quelque chose d'autre, qu'elle serait bien heureuse de découvrir, le moment venu...
Tant de manière, donc, la réjouissais, trouvant que de nos jours, sur Etheria, si peu de jeunes créatures gardaient encore des marques de politesse, préférant maintenant tuer sans compter, ilsne prenaient même plus la peine de savourer les instants de souffrance. Hors, ce manque de respect total envers ce qui était pour elle le pourquoi de la chasse...
Soupirant, elle releva la tête et sourit à Jed, le suivant pour s'installer à la table. Alors qu'elle allait rétorquer qu'en effet se serait bien plus agréable et confortable de pouvoir converser ainsi, elle vit la porte s'ouvrir sur sa chère petite servante.
Saya du donc détourner le regard et suivre les pas timides et impressionnés de la jeune femme. La vampire avait les yeux rivés sur la grosse veine qui palpitait au cou de la pauvre fille, passant, par pure réflexe, sa langue sur ses crocs.
La servante alla d'abord servir Jed, étant l'invité et vint ensuite jusque vers la future grande sombre pour lui remplir son verre.
Mais à peine fut elle assez proche que Saya emprisonna son fin poignet pour l'attirer contre elle. Son regard s'était tourné vers Jed et ne le lâchait pas des yeux tandis que ses lèvres frôlaient la peau de la jeune infortunée.

-Mmm je préfère le prendre à la source...

Sa voix était emplie de ce qu'il semblait être une forme d'excitation sexuelle et animale.
Lentement, elle planta ses canines ivoire dans le cou de celle qui aurait du rester au lit ce jour là et se mit à aspirer lentement le liquide.
Son regard était toujours plongé dans celui de son invité, tandis qu'elle retirait vivement ses dents, n'ayant pas aspiré beaucoup, le but n'étant pas de tuer la jeune femme. Elle la congédia

-La prochaine fois, ne met pas les pieds ici !

En effet, Saya avait pour principe de tout le temps prendre des domestiques vierges. Hors, elle, ne l'était plus vu le goût rance de son sang.
Se levant après le départ de la malheureuse terrifiée, elle s'approcha du jeune vampire, un petit sourire en coin, encore maculé du sang de la servante.
Elel s'arrêta juste derrière son siège et passa ses mains autour de lui, comme l'aurait fait une amante de longue date, puis lui souffla de son souffle chaud, seule chose qui l'était chez elle, sur son oreille. Elle lui sussura

-Peut-être aimeriez-vous que je vous fasse goûter aux vestiges de cette dégustation ?

Saya souriait, un sourire froid...sadique...digne de la vampire qu'elle était.


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Citation:
C’est avec un plaisir coupable qu’il se fit servir par la domestique, se voyant déposer devant lui un verre en forme de calice, à la jambe et à l’extrémité de la paraison ceinturées d’une mince feuille d’or.
L’écrin était élégant, le contenu était une merveille : du sang.
On était en train de lui servir du sang frais.
Sa conscience humaine aurait dû s’en offusquer, éprouver du dégout en pensant aux pauvres malheureux qui avait sans doute été saignés à mort pour créer ce grand cru, mais son instinct de vampire était émerveillé devant un tel raffinement : il se retrouvait servie comme l’étaient les seigneurs vampires qu’il craignait tant. Et face à ce ravissement, les scrupules ne pesèrent pas assez lourd.

Sa faible connaissance de l’étiquette, lui imposait d’attendre que sa compagne soit servie pour commencer à boire, devant, si il croyait bien, entrechoquer leurs deux verres pour sceller leur respect mutuel avant de porter le liquide à leurs lèvres dans une proche simultanéité. Il attendit donc, observant plus la servante dans son approche que sa ténébreuse consœur. Une erreur sans doute, car il fut frappé de surprise en voyant la rigide jeune fille se faire agripper brutalement par la sombre créature.

Les yeux de Jed se posèrent aussitôt vers son interlocutrice qui avait porté le délicat poignet à ses lèvres, provocante à souhait, s’abreuvant sans cesser de plonger ses yeux à l’intensité rubis dans les siens, prenant d’ailleurs eux-mêmes cette coloration, signe d’une excitation grandissante.
Le jeune intrus jouait là à un jeu dangereux auquel il était en train de perdre, l’enjeu n’était cependant pas sa liberté ou sa vie, mais sa conscience.
Il aurait dû se battre avec plus de hargne contre le désir vicieux que l’envoutante dame vampire faisait naitre en lui, mais celle-ci avait sur lui, l’avantage de l’âge et du contrôle de la situation.

Cherchant à regagner un peu de contenance et à ne pas céder trop facilement à la bestialité évoquée, il porta le récipient cristallin à ses lèvres, laissant le sang ingéré nourrir la créature excitée qui s’agitait dans son esprit, raffermissant ses chaînes… le verre fut vider d’un trait.

L’hypnotisante tentatrice, elle, s’était levée en congédiant sans plus de cérémonie la pauvre servante apeurée. Faisant lentement et sensuellement le tour de la petite table, portant insidieusement les sens de son invité à ébullition d’un simple contact des mains. Le provocant encore de son souffle et de ses paroles aux gouts de miel.

Il se tourna alors vers elle, observant avec appétit le mince filet de sang qui s’écoulait depuis sa lèvre inférieure, sa plénitude se courbant en une invitation difficilement déclinable :

- « Il est dommage de devoir se contenter d’un simple vestige, mais en ma qualité d’hôte impromptu, je devrais sans doute m’estimer heureux de me voir offert cette marque d’attention. »

Il porta sa main glacée contre la joue, à la température plus basse encore, de la plantureuse créature sanguinaire, effleurant sa peau d’albâtre avec délicatesse.

- « C’est pourquoi je ne me permettrait pas de refuser un tel présent… »

Il avait approché ses lèvres de l’objet de son plaisir, terminant sa phrase dans un souffle qui vint se perdre dans le vallonnement féminin des lèvres vampiriques. Une langue ingénue, vint s’appliquer sous le menton de la créature viciée, remontant sensuellement le long de sa peau d’ivoire, suivant avec précision le tracé vermeil. Celle-ci vint alors s’arrêter sur les lèvres, ne s’arrêtant que le temps d’une hésitation passagère, avant de poursuivre sa route le long de la vallée pulpeuse.

- « Il aurait été vraiment dommage de ne pas en profiter »

Jed souriait. Avait-il dépassé les limites du raisonnable ? Il le saurait bien vite.


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Citation:
Saya avait en elle tout ce qu'il fallait pour charmer les autres. D'ailleurs, elle n'avait pas été pendant si longtemps une bonne favorite pour rien !
La vampire buvait chaque paroles de ce cher Jed avec attention, décidée à mener jusqu'au bout ce petit jeu du chat et de la souris.
Elle serait le chat...il serait sa proie. Une proie des plus plaisantes...la preuve, il lui faisait plus d'effet que ce qu'elle n'osait en montrer.
Ainsi, la main passée sur sa joue glaciale la fit frémir.
Cette main paraissait si chaude par rapport à sa propre peau qui avait et serait probablement toujours à température si basse. Son teint d'albâtre, elle le devait en partie à cause de cela. Mais après tout, cela ne faisait-il pas partie de ses atouts de femme ?

Du bout des lèvres...

-...Je m'en serais vue grandement...vexée.

Sa voix se faisait toujours très douce, sensuelle. Un doux murmure mélodieux aux oreilles de son invité
Saya faisait toujours en sorte que chacun de ses actes soient vus comme une caresse à un des 5 sens de celui qu'elle tentait.
Un tressaillement...le souffle qui se fait plus court, plus...rapide. Un temps d'arrêt parfois et voilà que Jed entrait dans la danse.
Une danse en trois temps: je te cherche...je te trouve...je te...mange.
Un fin sourire se dessina sur les lèvres appétissantes de Saya, tandis qu'elle le laissait prendre possession de ses lèvres.
Et puis, d'un rapide coup, rapide et silencieux, elle saisit les joues de Jed, s'écartant un peu de lui:

-En profiter est une chose...mais ne seriez-vous pas un peu...pressé ? Nous avons tout notre temps...

S'éloignant de lui, elle marchait vers la porte, allant tourner la clé dans la serrure de bronze.
Tous ses gestes étaient fait avec une certaine sensualité, de simples caresses, même contre les objets les moins réactifs.
Lentement, elle posa la clé dans un coffret qu'elle referma également à clé, portant la petite clé à une chainette passée autour de son cou.
Elle se tourna enfin vers Jed, congédiant son oiseau, qui était resté seul spectateur de leur petit manège, tout en ondulant son corps emplis d'un désir naissant.

-...en fait...nous avons même l'éternité...pour nous amuser....

Une fois le corbeau dehors, elle alla refermer la porte fenêtre, marchant de manière féline, dans un glissement presque inaudible.
Un petit claquement et voilà. Ils étaient enfin seul.
La belle de nuit osa même tirer les rideaux, cachant ainsi leurs vues à la Lune qui s'était glissée subrepticement dans le ciel, jusqu'à se retrouver pile au-dessus des appartements.

Se tournant, elle laissa le tissu de soie glisser entre ses mains, tandis qu'elle s'approchait de Jed. Plus que quelques pas.
C'est une fois près de lui qu'elle glissa ses mains autour de son cou, caressant du bout de ses longs doigts cette peau si douce et agréable au toucher, pour elle, qui n'avait de la chaleur plus que ses dernières volutes, émanant de son souffle...

Un souffle qu'elle laissait se perdre désormais tout contre la gorge de Jed. Jouant, elle s'amusait à effleurer de ses canines la grosse veine qui se faisait si peu discrète.

-Je pourrais tellement...

Elle rompit un instant ses douces paroles pour passer sa langue le long de cette zone si gouteuse pour les vampires...

-...me délecter de votre...puissance...

Mais elle n'allait pas le faire...pas tout de suite.
Son corps était penchée au dessus des jambes de Jed, sa robe, trop fine, ne cachant en rien le plaisir qu'elle éprouvait par le seul acte qu'elle perpétrait. Sa poitrine se durcissant par le contact de cette peau à la température plus élevée que la sienne...cette odeur de mâle...tout...laissait entrevoir le meilleur...mais également. Le pire.


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Citation:
Le contact des mains glaciales avait été vécu comme une caresse à l’autorité maternelle, une exquise punition pour avoir été trop gourmand :

- « Je m’en serais voulu de ne pas m’abreuver de votre présent jusqu'à la lie… Qui peut savoir ce qui pourrait m’être offert, sachant qu’après tout je ne suis pas venu en ami en ce beau palais. »


Il lui dédia un large sourire, cherchant à lire dans ses yeux une ombre d’hostilité. Une ombre que compagne ne lui laissa pas le temps d’apprécier, car elle s’éloignait déjà de lui. Se dirigeant vers la porte de la chambre en se mouvant avec une sensualité surnaturelle qui ne manqua pas de plaire à la vue du jeune vampire, se croyant ainsi l’invité d’un ballet silencieux.
Il la regarda agir avec patience et fascination, bien calé sur son séant, jambes croisées sur ses chevilles, une main posée sur son ventre, l’autre laissée nonchalamment pendu dans le vide. Il la vit verrouillé l’accès au couloir : un avantage, il était certes à la merci de la dame vampire, mais il l’était déjà quoi qu’il arrive, ayant pu estimer sa vitesse, les gardes royaux eux, seraient retardés si l’alarme était donnée.
La suite continuait à jouer en faveur de sa tranquillité d’esprit : l’oiseau était congédié, il se voyait ainsi délester d’un adversaire potentiellement très agaçant, quoique… celui-ci pouvait tout à fait être envoyé chercher du renfort ou décider du sort de Jed sous l’effet d’un signal indéchiffrable de sa maitresse… mais en mettant de coté ces idées paranoïaques il pu apprécier de voir la fenêtre se faire verrouiller et les rideaux être tiré pour isoler complètement le couple du reste du monde.

Ce n’était pas exactement vrai, mais il pouvait être considéré que la ténébreuse créature du mal qui s’avançait vers Jed était le seul danger immédiat que le jeune vampire avait à craindre. Mais représentait-elle véritablement un danger ?

Potentiellement oui, elle exhalait le vice, le besoin de douleur, la luxure… il n’y avait aucun doute sur la nature maléfique de cette hémophage à la beauté de glace, une nature qui révulsait profondément l’être humain qu’était Jed et qu’il restait dans l’étrange écrin de conscience qui avait remplacé son âme, mais au fond de lui, vibrant dans chacune de ses cellules, l’excitation bestiale du vampire était intense.

Il l’avait vu s’approcher lentement vers lui, jouant avec un talent inégalé de chacun des mouvements de son corps pour faire naitre l’envie chez un être aussi frigide qu’un que ne l’était le damné.

Malgré le danger, il était détendu face à cette scène, portant les mains à ses hanches, à portée de ses lames, les jambes décroisées tandis que la belle se penchait au dessus de lui, lui susurrant des mots tremblants d’une excitation délicieusement extravertie. Il laissa son corps maudit se faire traverser par quelque chose d’absolument inouï, un puissant flux sanguin… son corps semblant se réveiller sous l’effet des effluves dégagées par la sombre dame.
Ainsi il frissonna quand il sentit la peau de lait aspirer le peu de chaleur qu’il dégageait, le souffle chaud envelopper sa gorge inerte, la langue audacieuse flatter une excroissance qui s’était gonflée sous une impulsion contre-nature. Il laissa échapper un long soupir avant de déclencher le mouvement de ses bras, de les faire prendre possession des hanches aguicheuses et de les presser, forçant ainsi son adversaire à s’assoir, jambes écartées, sur ses cuisses, il la laissa enfouir sa tête contre sa gorge, penchant ses lèvres tout près de l’oreille offerte.

- « Tu pourrais… »

Il hésitait encore à jouer le jeu, tout cela pourrait s’avérer particulièrement inconscient, mais plus imprudent encore était de risquer de vexer un individu qui pouvait décider de son sort d’un simple claquement de doigts.

- « … mais il serait dommage de me prendre de la puissance alors que je pourrais en faire usage avec bien plus d’intérêt que sous la forme d’un simple repas »

Peut-être était-il un jouet ? Mais dans ce cas, il se voyait offrir une chance inespérée, se faisant joueur de son coté, il participerait là à un échange de bon procédé. Qui sait ce qu’il pourrait obtenir de sa partenaire…
Fort de sa décision il tendit une langue impétueuse et vint la glisser sous le lobe auriculaire, l’agitant vivement pour la titiller malicieusement.

- « A moins bien sur… »

La langue parcourant la naissance de sa mâchoire

- « …Que vous m’offriez de m’abreuver de votre propre pouvoir en retour. »

Sa langue se rétracta, laissant un croc courir sur la peau d’ivoire.


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Citation:
Se retrouvant assise sur lui, elle posa ses mains sur les accoudoirs du siège sur lequel se trouvaient les deux amants. Sa langue continuait lentement de passer et repasser avec envie sur la veine qu'elle rêvait de percer afin de s'abreuver du liquide qui la gonflait ainsi.
Mais elle fut stoppée dans ce moment de délectation intense par une langue malicieuse et désireuse, le long de sa mâchoire après avoir, violé sans honte, aucune, son lobe.
Un petit soupir s'écrasa alors tout contre la gorge de Jed...un soupir surpris de plaisir, faisant frissonner l'entier du corps de l'ancienne favorite.

- « …Que vous m’offriez de m’abreuver de votre propre pouvoir en retour. »

La douceur de la langue se vit remplacée par la dureté et le danger que représente un croc de vampire. Cette nouvelle action de la part du jeune maudit, fit à nouveau frissonner cette peau d'albâtre glacée.

-Mmm pourquoi pas ?

Saya parlait toujours de cette voix basse, sombre, sensuelle de danger. Elle allait le laisser mordre sa gorge. Prélever son sang...sang maudit, poison pour les sens. Un enivrant encore mieux que l'alcool.
Car Saya avait cette chose dans son sang. Elle-même ne savait pas vraiment d'où cela lui venait.
Le fait qu'elle était une sang pure ? Descendante d'une grande lignée de vampire décimé ? Ou alors son père ? Tant de questions qu'elle ne se posait pas en réalité, car elle se fichait bien du pourquoi de sa venue au monde et toutes ces choses qui, en général, étaient source de troubles chez les autres.
Enfin...

Lentement, elle bascula la tête un peu en arrière, les yeux clos.

-Je te laisse goûter à ma puissance si tel est ton désir...mais je te préviens...

Elle posa une main sur sa gorge, caressant sa propre peau, la griffant même un peu.

-...C'est à tes risques et périls.

Une petite marque de sang suivit cette auto-mutilation. Sang qu'elle lèche du bout de la langue, avant de la passer sur les lèvres de Jed.
Elle se remit ensuite en position, la tête en arrière, laissant sa gorge blanche au bon vouloir de son invité. Elle attendait sans grande réticence, qu'il ne daigne enfoncer ses crocs dans ses chaires. Qu'il boive ce sang maudit qui ne tarderait pas à l'emmener dans la luxure la plus totale. Cette idée la fit frémir jusqu'à la pointe de sa chevelure de jais.
Ses mains, elles, étaient toujours crispées sur les accoudoirs, tandis qu'au dehors, la Lune était au plus haut.
Dans les couloirs du palais, il y avait les écho des quelques domestiques qui se risquaient encore hors de leurs chambres et les voix et autres cris qui émanaient des différents appartements occupés.
Personne ne se doutait de ce qui se tramait dans les appartements de Rei, sa favorite, avec un jeune vampire.
Allait-elle jouer avec lui et le tuer, ou alors, allait-elle simplement se laisser aller au plaisir de la chair avec lui ?
Seul les réactions de Jed pouvait décider de son sort. Car pour la sang pur, il n'y avait rien qui soit plus plaisant. La torutre et le sexe à proprement parler lui donnait autant envie l'un...que l'autre.


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Citation:
Un lent et profond frisson que précédaient une nouvelle vague de souffle chaud et sensuel vint répondre à la proposition évoquée. Marque de plaisir ou de crainte ? Le simple fait de s’imaginer capable de provoquer l’une ou l’autre de ses sensations sur le corps de la créature multiséculaire avait le don de ravir l’ego du jeune vampire.

Il fut tout de même extrêmement surpris de la voir adhérer si facilement à l’impétueuse suggestion, de se redresser même, pour lui dévoiler sa gorge : une beauté nacrée. C’était un spectacle particulièrement attrayant, mais cette splendeur ne pouvait être que dangereuse. Un péril qui devait être à la hauteur du délice exhibé.

Le feu étincela dans ses yeux à cette pensée, il s’était enfoncé jusqu’au cou dans les ennuies, il risquait très probablement de se faire tuer à la moindre erreur aurait de graves conséquences : tout cela se condensait dans sa tête dans un cocktail particulièrement explosif et grisant. Un sourire libidineux se dessina sur son visage habituellement auréolé de bon sentiment. Il ne s’en rendait pas compte, tant c’était subtil, mais l’odeur que dégageait sa consœur avait sur lui un pouvoir corrupteur, le menant insidieusement sur la pente du vice.

Il l’observa diligemment parcourir sa propre gorge de ses doigts aux ongles acérés, le mettant mystérieusement en garde :

- « Mes risques et périls dis-tu ? »

Une pulsion bestiale l’ébranla violemment quand il vit le sang perler à la suite du tracé de ses doigts, celui-ci portait en lui la même odeur que la plantureuse créature de la nuit, mais l’intensité de son parfum était bien supérieur, moins subtil. Le sourire vampirique s’étira encore, comprenant.

- « Je ne suis pas du genre à reculer face aux risques et aux périls. »

Un doigt glacé vint briser son sourire, lui offrant un avant-gout de ce qu’il allait s’annonçait capable d’affronter.
Ce fut violent, délicieux et terrifiant. Son organisme le poussa à aspirer le fluide carmin sans lui laisser le plaisir de savourer. Aurait-il seulement pu savourer quelque chose qui se diffusait dans l’organisme à la manière d’une décharge ?

Son métabolisme en ressortit tout ébranlé, son humanité s’était entièrement envolé ne laissa plus la place qu’au vampire qu’il était, oubliant par la même occasion la mission qui l’avait conduit en ce lieu. Seul comptait désormais le besoin de gouter une fois de plus à ce sang pourvoyeur d’ivresse.

Ses pupille rubis, prirent l’intensité des flammes et avec une vivacité étonnante, même pour un vampire il vint se plaqué contre le corps glacé de celle qui était la favorite du seigneur des lieux. L’une des mains de Jed vint se glisser contre les fesses de la créature offerte, empoignant vigoureusement la chair ferme et pleine à travers le tissu, l’autre glissa contre le visage aux yeux clos, servant de repose tête glaciale tandis que de redoutables crocs venaient effleurer la peau de marbre, traçant un fin sillon sur la peau, trop fin pour laisser perler la moindre goutte de sang :

- « Et vous chère dame ? Reculez-vous face aux risques ? »

Il jubilait, son souffle venant envelopper la chair maudite :

- « Dites moi juste quelle est votre nom… que je sache quelle est donc la femme qui me permet de toucher des crocs le plus divin des nectars. »

Son corps s’était plaqué étroitement contre celui de sa compagne, la tension de son organisme excité a son paroxysme se répercutant dans celui qu’il épousait.


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Citation:
Saya sentit son corps se cambrer sous cette petite attaque de la part de Jed. Ses fines dents pointues, qui auraient sans doute pu déchirer sans effort cette peau marmoréenne si froide, passant le long de sa gorge la faisait frissonner, son corps pris de léger spasme, frémissement discret.
Lorsqu'il enfonça ses canines dans sa peau, elle ferma les yeux, dans un élan jouissif de douleur mêlé au plaisir et l'étrange sensation que de sentir son sang couler dans le sens inverse.
D'autant que cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait laissé quelqu'un lui prélever de ce nectar. Personne à dire vrai, depuis Rei n'avait eu la possibilité de percer cette peau ivoire. Non...personne.
Lorsque Saya le sentit se plaquer contre elle, elle ne put qu'esquisser un léger sourire, son sang faisant ses œuvres apparemment. Elle ne l'écouta que vaguement, légèrement sonnée par cette perte qu'elle comptait combler. Et lorsqu'elle rouvrit les yeux, ce fut pour répondre à sa question...enfin...par une autre question.

-Est-ce donc si nécessaire pour vous, d'apprendre le prénom d'une femme que vous n'aurez plus l'occasion de revoir ?

Car c'est ainsi qu'elle voyait les choses. Comme il était un vampire qui venait des terres elfiques, d'après ce qu'elle avait cru comprendre, s'aurait été chose étonnante qu'ils ne se croisent à nouveau, sauf cas où il ou elle aurait été amené à entrer à nouveau sur les territoires de l'autre.

Ses mains se crispèrent à nouveau sur les accoudoirs, jusqu'à laisser une fine trace du passage de ses ongles. Relevant la tête, elle passa un doigt sur les deux petits trous qui allaient se refermer sous peu, avant de saisir le beau ténébreux par sa chevelure aussi noire et intense que la sienne.
Tirant sa tête en arrière, elle planta doucement ses crocs dans cette gorge à la veine palpitante, sans pour autant percer la peau. Pas encore...
Dans un souffle glacial qui alla se perdre tout contre l'objet de ses désirs, elle susurra.

-Des risques ? Et de quel genre de risques parlez-vous ?

Sa langue alla appuyé tendrement sur la veine, juste avant de percer tout lentement cette chaire si blanche. Lentement, car elle aimait sentir le déchirement, juste avant de recevoir entre ses lèvres le liquide brûlant et rouge de son amant. Goulûment, elle aspira, une fois, deux fois, avant de s'arrêter et de se retirer.
Tout son corps tremblait désormais d'une excitation nouvelle, le sang de sa propre race agissant comme un alcool sur elle.
Saoul ? Pas encore. Mais ivre de désir...très sûrement. Son corps ainsi plaqué contre celui de Jed, elle ne put s'empêcher de faire onduler son bassin très légèrement, un mince filet de sang coulant encore à la commissure de ses lèvre, qu'elle essuya de sa langue, ne voulant perdre aucune miette de ce succulent sevrage.
Son bassin toujours contre le sien, ondulant doucement, elle sent son intimité devenir humide, chose qui ne s'était pas produite depuis trop longtemps déjà.
Ses lèvres vont alors à la rencontre des siennes, sans douceur. Un baiser passionné, sauvage, quasiment bestial. Ses mains se crispent dans sa chevelure, tandis qu'elle mordille ses lèvres, allant parfois jusqu'à planter ses crocs dans cette partie charnue.
Chaque petites gouttes de sang qu'elle laisse couler se perd dans sa bouche, sa gorge et continue lentement de l'enivrer. La perspective de ce qui se produira par la suite l'enchante au plus haut point...


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Citation:
Quelle insoutenable faiblesse que celle que l’attrait du sang faisait naitre chez les vampires, un défaut que les plus jeunes tel que Jed avait bien plus de mal que les ainés à combattre.
Il aurait aimé pouvoir se retenir, pouvoir faire monter encore un peu l’excitation de son captivant adversaire, mais la séduction était trop forte.
Sans même qu’il ne puisse y appliquer la moindre forme de contrôle, ses indomptables canines avaient percé le délicat satin immaculé que formait la peau vampirique et ce qui n’avait été jusque là qu’une décharge se mua en un déferlement extatique : le sang si particulier de la chasseuse nocturne s’écoulait dans son œsophage, lui brulant la gorge comme l’aurais fait un trait d’absinthe, l’enivrant plus encore et renforçant son corps au lieu de l’endormir, le rendant ainsi aussi sensible que ne l’était ce lui d’un être humain, plus même. C’était absolument fabuleux, mais…alors que l’on aurait pu penser qu’une telle ivresse aurait rendu l’appétit du vampire incontrôlable, ce ne fut pas le cas, car la bête de sang n’était pas idiote et se rendait bien compte du danger qu’elle courrait à trop profiter de l’offrande empoisonnée de sa donatrice. C’est ainsi que, guider par son instinct de survie, il dégagea ses canines effilées de la si délicieuse veine jugulaire, léchant lentement les deux petits points rouges qu’il venait de créer tout en écoutant la réponse de sa poupée de sang. Une réponse décevante :

- « Oh ! Mais cela n’a pas besoin d’être nécessaire pour être demandé, je n’invoquais qu’un simple prétexte de politesse… après tout… »

Il passa ostensiblement sa langue contre les dents de sa mâchoire supérieure, léchant le sang qui les imbibait encore :

- « …C’est bien la moindre des choses… »


Il se mordit le coin de la lèvre inférieur, dévoilant à nouveaux l’un de ses crocs à la blancheur ivoirienne et s’entailla volontairement la chair en attendant l’échange de bon procédé que réclamait les caprices de son appétit.
La riposte vint sans se faire attendre, brutale et exquise à la fois, sentant sa peau se tendre sous la pression mesurée de la dentition acérée et un froid intense percer les pores de sa peau. Il se perdit irrépressiblement dans un élan de volupté passive, mémorisant la question évoquée sans pour autant y répondre de suite, trop occupé qu’il était à ressentir les effets de la créature maligne à qui il s’offrait sans prudence. La patience que lui imposait son ainée l’aida cependant à ne pas perdre toute notion de bienséance face à ses interrogations et c’est ainsi que le son de sa voix s’éleva faiblement à travers ses lèvres entrouvertes, prenant peu à peu de l’assurance alors qu’il jouait de la flexibilité de sa nuque pour les pencher au plus proche de l’attirante chair aux parfums envoutant :

- « Hé bien… tout bonnement du risque de vous faire vider de votre sang par un jeune vampire fougueux et incapable de retenir l’appétit intarissable que vous feriez naitre en lui… »

A son tour il joua de son souffle, venant l’utiliser pour caresser à distance la chair glacée qu’il ne pouvait atteindre directement de ses lèvres :

- « Ou encore du risque que vous vous surpreniez à apprécier un peu trop cette idée… »

C’est alors que sa peau se déchira lentement sous l’effet d’une pernicieuse intrusion, l’interrompant dans ses paroles susurrantes. Il se mordit plus vivement sous l’effet de la surprise, exultant de plaisir malgré la douleur ressentie.
La morsure vampirique était, parait-il, l’un des actes les plus sensuelle et excitant qui soit, tant pour le prédateur que pour sa proie, Jed faisait pour la seconde fois de sa vie l’expérience du rôle de proie et le plaisir n’en était que plus grand encore : les talents de sa compagne se révélant bien plus aiguisés que ceux de son géniteur. Sa bouche s’entrouvrit sous l’effet du plaisir, expirant lentement en un faible gémissement alors que son sang se faisait aspirer avec avidité.

Son infini plaisir personnel se voyait fort heureusement canaliser par l’excitation apparente qu’il semblait offrir à sa partenaire hémophage, l’obligeant à ressentir le besoin d’agir et donc à ne pas sombrer dans une simple contemplation aux conséquences possiblement mortelles. Ses mouvements et la façon dont son visage exprimait la délectation ne rendait leur échange que plus excitant encore, plus irréel aussi. C’est d’ailleurs pour cela qu’avant même qu’elle ne vienne chercher les lèvres vampiriques des siennes, Jed avait initié le mouvement, jouant sans douceur de chacun de ses attributs buccaux, déchirant avec sensualité la chair offerte de ses dents pour ajouter une appréciable note sanguine à la saveur de leur baiser.

Il se sentait fort, ardent comme jamais, toute idée de peur l’ayant quitté pour le pousser à réagir avec une insolente impétuosité. Les doigts qui étreignaient la fesse de la sombre damnée se crispèrent un peu plus, laissant les ongles percer les fines étoffes pour se planter dans la chair, traçant un court sillon carmin sur la peau laiteuse dans un vif mouvement. L’autre main fit de même égratignant un jour alors que tous les muscles du jeune homme se contractèrent pour le faire se lever de son siège, portant d’un seul bras la faible masse de celle qui risquait fort de contrecarrer ses plans d’espionnage. A son insu peut-être même, car faisant fi de toute prudence, poussé uniquement par la bestialité vampirique qui l’habitait il pivota légèrement pour déposer brusquement le corps de sa futures partenaire de jeu sur la table, faisant ainsi chuter les verres qui s’y trouvaient et qui se brisèrent bruyamment sur le sol de la chambre royale, s’éparpillant en un millier d’écharde cristalline.
Ce son alerterait-il quelqu’un ? Jed ne se posa même pas la question, pour le reste de la soirée il allait focaliser ses pensées sur sa toute récente rencontre.
Rencontre dont il allait bientôt devoir déchirer les atours.


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